Rallye Monte-Carlo 2021 – Résumé
Ce sont les rallyes les plus mythiques qui font généralement l’histoire. Cette 89e édition du Rallye Monte-Carlo en est la preuve. Souvent redouté et redoutable sur cette manche, Sébastien Ogier l’a encore été cette année. Le français a en effet été impérial, augmentant son rythme quand il le fallait pour toujours conserver son avantage. Ce, même après qu’une crevaison soit venue perturbée sa course le vendredi. Au final, le pilote Toyota décroche une huitième victoire, avec un cinquième constructeur différent, sur ce Monte-Carlo. Un record !
Derrière son coéquipier, Elfyn Evans a entamé cette saison sur le même rythme que celui affiché en 2020. Le britannique a ainsi fait preuve d’une attaque calculée pour se montrer des plus réguliers. De cette manière, il décroche la seconde place du classement en devançant Thierry Neuville. Celui-ci pouvant se montrer satisfait de son résultat alors que sa tâche ne s’annonçait pas des plus. Ce, puisqu’il s’élançait avec un tout nouveau copilote à sa droite, Martijn Wydaeghe. Le bilan est donc positif pour le nouveau binôme belge.
Aux portes du podium, Kalle Rovanperä a manqué de chance dimanche matin alors qu’il tentait de conserver sa troisième place face à Neuville. Une crevaison venait en effet mettre un terme à ce duel, à l’avantage du pilote Hyundai. Trop loin pour espérer remonter, le finlandais doit se contenter d’une honorable quatrième place. Il devance ainsi un Dani Sordo transparent.
Pour son deuxième Monte-Carl’ en WRC, Takamoto Katsuta a signé quelques chronos intéressants sans toutefois faire d’étincelles. Onzième à l’issue de la première journée, le jeune japonais est finalement remonté jusqu’en sixième position. Il inscrit là son meilleur résultat en championnat du monde.
Derrière le pilote Toyota, Andreas Mikkelsen a affiché un rythme solide tout au long du week-end. Meilleur Rally2 à l’arrivée, le pilote Skoda décroche une jolie septième place au général. Il précède ainsi Gus Greensmith, seul rescapé du clan M-Sport après la sortie prématurée de Teemu Suninen dans l’ES1.
Le top 10 est complété par Adrien Fourmaux et Eric Camilli. Ce dernier profitant de la sortie d’Oliver Solberg dans le dernier chrono pour s’emparer de la dixième place finale.
Mikkelsen avait prévenu
Annonçant la couleur avant même le début de l’épreuve, Andreas Mikkelsen a tenu parole. Au volant de sa Skoda Fabia Rally2, le norvégien a été redoutable tout du long. Faisant rapidement la différence face à Adrien Fourmaux, le pilote Skoda ne pouvait espérer mieux pour entamer sa campagne en WRC-2. Intraitable, il s’impose très nettement dans la catégorie en laissant derrière lui son rival français pour près de 2 minutes.
Sur la dernière marche du podium, Eric Camilli n’a que trop tardivement su se mettre en valeur. Jamais en mesure de rivaliser avec le duo de tête, le pilote Citroën s’est rapidement retrouvé isolé. Il doit ainsi se contenter de la troisième place.
Largué à plus de 8 minutes du vainqueur, Marco Bulacia termine à une timide quatrième place. Il devance ainsi un tout aussi peu remarqué Sean Johnston qui complète le top 5.
Domination des français en WRC-3
Du côté du WRC-3, on attendait logiquement les français aux avant-postes et ça n’a pas loupé. Au volant de leur Citroën C3 Rally2, Yohan Rossel, Yoann Bonato et Nicolas Ciamin ont en effet laissé leurs adversaires sans défense. C’est donc sans surprise qu’on les retrouve, dans cet ordre, aux trois premières places du classement. Yohan Rossel l’emportant donc après avoir profité d’une crevaison de Bonato pour filer vers la victoire.
Pour ses débuts en mondiale, Hermann Neubauer peut être satisfait. L’autrichien a en effet su garder la tête froide pour éviter les erreurs et conserver sa position jusqu’à l’arrivée. Il est ainsi le plus rapide du reste du peloton en terminant quatrième devant Cédric De Cecco.
Guigou trop vite isolé
Enfin, en RGT, l’épreuve a malheureusement trop vite perdu en intérêt. Emmanuel Guigou s’est en effet retrouvé isolé au sommet de la hiérarchie après seulement deux spéciales. Faisant alors course seul, le pilote de l’Alpine floquée du numéro 43 n’avait plus qu’à gérer pour l’emporter. Mission accomplie puisqu’il s’impose avec un peu plus de 2 minutes d’avance sur Raphaël Astier.
Premier leader avant de déchanter dès le deuxième chrono, Cédric Robert n’a jamais su se mettre à laisse. Repoussé à plus de 16 minutes du premier de classe, il clôture le podium devant Pierre Ragues et Philippe Baffoun.
Classement
Par Simon F
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