Rallye Monte-Carlo 2019 – Résumé
Au coude-à-coude d’un bout à l’autre de l’épreuve, Sébastien Ogier et Thierry Neuville se seront livré un duel des plus haletant. Profitant des surfaces changeantes de la dernière spéciale du vendredi pour revenir au contact du pilote Citroën après son tout droit dans l’ES6, Thierry Neuville aura tout tenté pour venir à bout du français. Comptant seulement 4 dixièmes de retard avant l’ultime chrono, la dernière tentative du belge pour prendre l’avantage n’aura pas été suffisante pour priver Sébastien Ogier d’un septième succès dans sa région. Malgré des soucis d’accélérateur, ce dernier s’adjuge la victoire pour 2,2 secondes et rejoint ainsi Sébastien Loeb au palmarès de l’épreuve, tout en offrant à Citroën son 100e succès en championnat du monde.
Premier leader de l’épreuve, Ott Tanak aura, une nouvelle, démontré sa pointe de vitesse ainsi que celle de sa Toyota Yaris WRC en signant le meilleur temps sur la moitié des spéciales au programme. Cependant, le pilote estonien n’aura pas été en mesure de se battre pour la victoire très longtemps puisqu’une crevaison venait rapidement nuire à sa course. Remontant peu à peu pour, ensuite, déborder sur Sébastien Loeb et Jari-Matti Latvala en fin de course, il termine sur la dernière marche du podium.
Tout juste revenu du Dakar, Sébastien Loeb aura livré une très belle bagarre face à Jari-Matti Latvala en fin de rallye. Donnant tout ce qu’ils avaient dans le duel qui les opposait pour la quatrième place, c’est finalement le nonuple champion du monde qui sort vainqueur de cette lutte. Pour sa première course sous les couleurs de Hyundai, le français décroche ainsi une magnifique quatrième place, seulement 1,7 seconde devant le pilote Toyota.
Pour son premier rallye au volant de la Yaris WRC, Kris Meeke se sera montré très prometteur. Ecarté du haut du classement par une crevaison dans l’ES2, il aura eu du mal à démarrer son Monte-Carlo, notamment suite à deux autres crevaisons, avant de signer de gros chronos lors des deux derniers jours de course. Sixième à l’arrivée, le britannique se montre très satisfait de son premier rallye avec Toyota et empoche les 5 points bonus de la Power Stage, comme en 2018.
Au septième rang, on retrouve la première R5 du classement, à savoir celle de Gus Greensmith. Lauréat en WRC-2 Pro, le britannique devance, au classement général, Yaonn Bonato qui s’impose en WRC-2 « classique ». Toujours très performant au Monte-Carl’, Stéphane Sarrazin termine, quant à lui, en neuvième position et devance le jeune Adrien Fourmaux qui clôture le top 10.
Greensmith laissé seul par Rovanperä
Très vite débarrassé de son unique adversaire en WRC-2 Pro, Gus Greensmith aura été auteur d’une très belle course. Augmentant progressivement son rythme tout en évitant les nombreux pièges de ce Rallye Monte-Carlo, le britannique n’aura pas démérité. Prenant la tête en RC2 à la mi-rallye, le pilote engagé par le team M-Sport n’aura, ensuite, jamais lâché cette position. Septième au général, il s’impose dans la catégorie WRC-2 réservée aux constructeurs et termine premier des R5.
Seul autre pilote engagé en WRC-2 Pro, Kalle Rovanperä aura vécu un week-end frustrant entre sortie de route le jeudi soir, pénalité le vendredi et crevaison le samedi. N’étant pas en mesure de revendiquer la victoire, le jeune finlandais aura profité de cette première manche pour acquérir davantage d’expérience. Il termine deuxième à plus de 13 minutes de la Fiesta R5 de tête.
Bonato leader incontesté en WRC-2
Alors qu’on le pensait inscrit en WRC-2 Pro par Citroën, c’est finalement dans la catégorie réservée aux pilotes privées que Yoann Bonato aura évolué tout au long du week-end. Leader dès la spéciale d’ouverture, le double champion de France asphalte en titre aura très vite fait le trou face à ses adversaires. Creusant progressivement l’écart, le français n’aura jamais été inquiété en tête de l’épreuve, et ce malgré une crevaison dans le dernier chrono du samedi. Assurant sa course sur les quatre spéciales au programme de la journée du dimanche, le pilote du team CHL s’impose dans l’antichambre du championnat du monde et offre ainsi à la C3 R5 son premier succès dans cette catégorie.
En bagarre face à Guillaume De Mévius et alors que la seconde place semblait promise au belge, Adrien Fourmaux profitait d’une erreur du pilote Citroën à deux spéciales de la fin pour récupérer la deuxième position. Auteur d’une très belle performance pour sa première participation à une épreuve mondiale, le champion de France Junior en titre termine sur la deuxième marche du podium devant la Volkswagen Polo GTI R5 d’Ole Christian Veiby dont la course aura été ralentie par plusieurs crevaisons.
Pour son premier Monte-Carlo, Rhys Yates aura su éviter les erreurs pour terminer l’épreuve au quatrième rang. Il devance Nicolas Ciamin qui aura perdu tout espoir de podium après avoir été victime de trois crevaisons sur une seule et même journée.
© Bastien Roux Photography
Victoire de Brazzoli en RGT
En RGT, la course aura été dénuée de tout suspense. Dominant largement l’épreuve au volant de sa Fiat Abarth 124 Rally, Enrico Brazzoli n’aura laissé aucune chance à son adversaire canadien Ian Crerar. Seul rescapé de la catégorie après l’abandon de ce dernier, l’italien s’impose sans la moindre hésitation.
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