Le compte à rebours est lancé ! Dans quelques semaines, les bolides s’élanceront dans les premières spéciales de la saison 2023. Mais, avant cela, pourquoi ne jetterions-nous pas un petit coup d’oeil dans le rétro ? En prélude de la prochaine campagne du Belgian Rally Championship, revenons sur quelques moments forts de l’année écoulée.
Bux créé la surprise
Après avoir empoché la Stallentis Rally Cup 2021, Gino Bux est passé au niveau supérieur la saison suivante. En 2022, le malmédien a en effet disputé sa première saison dans la catégorie reine du championnat. Catégorie au sein de laquelle, l’ancien représentant du RACB a rapidement fait des étincelles. Il n’aura, de fait, pas fallu bien longtemps pour voir le talent de Bux éclater au grand jour. Lors du Rally van Haspengouw, première manche du calendrier, le pilote Skoda s’est offert la deuxième place derrière Stéphane Lefebvre. Rien que ça ! Sans oublier ses trois premiers temps scratchs inscrits lors des sixième, septième et dixième chronos. Un résultat loin d’être anodin puisqu’il terminera sur le podium général à quatre autres reprises. De quoi lui permettre d’être sacré vice-champion de Belgique, en fin d’année, pour sa première campagne au volant d’une Rally2 !
Le coup de massue signé Lefebvre
Ce n’est plus à prouver ! Le Belgian Rally Championship est, depuis plusieurs années, l’un des championnats les plus relevés d’Europe. Cette année, la compétition est encore montée d’un cran avec la présence d’un certain Stéphane Lefebvre. Le français a d’ailleurs confirmé son statut d’entrée de jeu en s’adjugeant la victoire lors des deux premiers rallyes de la compétition. Mais, c’est lors de la quatrième manche, le Wallonie, que le pilote Citroën a donné un coup de massue à ses concurrents. Lefebvre a en effet dominé l’épreuve pour empocher une troisième victoire en autant de départ. De quoi en dégouter certains. On pense d’abord à Ghislain De Mévius qui s’est alors tourné vers 2023. Pour sa part, Adrian Fernémont est revenu disputer l’East Belgian et le Condroz. Au final, Lefebvre a triomphé sept fois, ce qui confirme sa nette domination du championnat.
Princen fait gagner une WRC
Les World Rally Cars se font rare, voire très rare, dans les paysages traversés par le BRC. La faute au RACB qui a fortement réduit l’intérêt d’aligner de telles montures il y a quelques années. Certains pilotes, voulant avant tout se faire plaisir, décident tout de même de prendre le volant d’anciennes stars du championnat du monde. En 2022, ce fut le cas pour Kris Princen, engagé sur quatre évènements avec une Citroën DS3 WRC de chez PH Sport. Une monture qui semblait alors dépassée par les Rally2 actuelles. Pourtant, lors du Sezoens Rally, le flandrien est venu imposé son bolide après avoir dominé la deuxième boucle du rendez-vous. De quoi créer la polémique ensuite… Quoi qu’il en soit, cela fait plaisir de retrouver une WRC sur le devant de la scène. Ce n’était plus arrivé depuis la victoire de Chris Van Woensel sur sa Mitsubishi Lancer WRC en 2016 à l’Omloop.
“Que la force soit avec toi”
En avril dernier, lors du Rallye de Wallonie, Tom Rensonnet et son copilote Loic Dumont ont été victimes d’une sévère sortie de route. Il a d’ailleurs fallu désincarcèrera le représentant du RACB qui souffrait aux jambes. S’en est suivie une rééducation de plusieurs mois qui ont contraint l’équipage à louper le Sezoens. Mais, à l’occasion du Ypres Rally, le duo est de retour dans l’habitacle de sa Renault Clio Rally4. Un soulagement pour beaucoup, bien que ce retour ait été quelque peu prématuré. Le résultat final est toutefois sans appel. A bout de forces, Tom Rensonnet a été auteur d’une véritable performance humaine. Le locataire du RNT s’est en effet imposé dans sa catégorie et en Junior BRC après trois jours de compétitions. Trois journées éreintant où le verviétois est allé puiser dans ses réserves pour en venir à bout à la force de son mental.
Fernémont tout proche de défaire Lefebvre
Lors de cette dernière campagne du BRC, Stéphane Lefebvre a été auteur d’une domination sans partage. Le français a signé sept succès sur huit rallyes disputés. De quoi le placer en tête de liste des références de la saison. Toutefois, le pilote Citroën ne fut pas infaillible pour autant. La preuve fut apportée par Adrian Fernémont lors de l’antépénultième épreuve du championnat. Sur les spéciales de l’East, le double champion de Belgique s’est en effet joué des conditions pour tenir tête à son rival. Si bien que le pilote Skoda a semblé être le seul en mesure de “terrasser” le représentant DG Sport. Il avait, de fait, l’avantage, pour 2,7 secondes, à deux chronos du terme. Deux chronos qui ne lui profiteront malheureusement pas. Dans l’obscurité, Stéphane Lefebvre est finalement parvenu à inverser la tendance pour l’emporter avec 12,1 secondes d’avance.
La sublime 2e place de Cherain
La pointe de vitesse de Cédric Cherain, même s’il peut parfois manquer de constance, n’est plus à prouver. Engagé au volant d’une Porsche en 2021, il était clair que le liégeois ne serait pas en capacité de jouer devant. Et bien, nous nous sommes trompé ! La meilleure prestation de toute ma carrière. Voilà comment Cédric Cherain a défini sa deuxième place au scratch décrochée au Rallye du Condroz. Une performance sans pareil qu’il est le seul à pouvoir accomplir ! En effet, qui d’autre que Cherain aurait pu s’installer, avec une Porsche, sur la deuxième marche du podium à Huy ? Sans évoquer le fait que le porschiste s’est offert la position la plus convoitée après deux spéciales. Ce, devant tous les ténors du championnat ainsi que le futur vainqueur Nikolay Gryazin. Un résultat bien plus qui confirme le talent du champion RGT de 2022.
Par Simon F
Photos : Matthis Demoulin – Photographe, Timothy David Photography & Quentin Carpentier Photographie
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