Rally Serras de Fafe 2022 – Résumé
C’est parti ! Désormais géré par le WRC Promoter, l’European Rally Championship a eu son coup d’envol avec le Rally Serras de Fafe. Pour sa deuxième apparition au championnat, l’épreuve a réservé des conditions plus que délicates à la soixantaine d’inscrits. La pluie, la boue et le brouillard ont en effet été les éléments perturbateurs du week-end. Dans ces conditions, difficiles d’éviter les pièges ! C’est pourtant ce qu’a réussi à faire Nil Solans. Battu par Erik Cais dans le premier chrono, l’espagnol lui répondait dès l’ES2, le lendemain matin. S’annonçait alors un beau duel entre les deux hommes. Malheureusement, cela n’ira pas beaucoup plus loin. Le pilote Volkswagen voyait effectivement son rival renoncer suite à une double crevaison quelques kilomètres plus loin. Solans se retrouvait alors aux commandes de la course avec un avantage non négligeable. Dès lors, l’ex-champion WRC-3 a parfaitement maitrisé son sujet et le reste de ses concurrents. Georg Linnamaë a bien tenté de revenir au contact, mais Nil Solans a su le maintenir dans ses rétroviseurs. Il terminait d’ailleurs la journée du samedi avec près d’une minute d’avance sur l’estonien. Assurant sur les spéciales dominicales, l’espagnol a franchi le dernier TRC en vainqueur. Quoi de mieux qu’une victoire pour commencer la saison. D’autant que ce premier succès européen lui permettre, on l’espère, de trouver le budget nécessaire pour concourir sur les manches suivantes.
Derrière l’intouchable pilote Volkswagen, deux hommes se sont disputé le premier accessit. S’emparant de la position dans le troisième chrono, Georg Linnamaë a été solide tout du long. La deuxième place lui semblait donc promise puisque, derrière, Armindo Araujo paraissait à bonne distance. Mais, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Dans les deux dernières spéciales, le pilote Vollkswagen se retrouvait en difficulté. Lâchant alors de précieuses secondes, Linnamaë n’a finalement eu d’autres choix que de laisser l’avantage au portugais. C’est donc ce dernier qui termine sur la deuxième marche du podium. Ce, pour seulement 3,8 secondes.
Champion ERC-2 en titre, Javier Pardo Siota est monté d’un niveau pour cette saison. Le voici dans la catégorie reine à présent ! Pour ses débuts au volant d’une Skoda Fabia Rally2 Evo, l’espagnol n’a clairement pas déçu. Auteur d’une belle course, il s’adjuge une magnifique quatrième place finale après avoir tenu tête à Simone Tempestini notamment. Contraint à l’abandon dans l’ultime secteur chronométré, le roumain laisse la cinquième position à Alberto Battistolli. Ce dernier a décroché ainsi son meilleur résultat en ERC depuis son entrée dans la série en 2020.
Aux portes du top 5, on retrouve un certain Bruno Magalhaes. Dans les conditions délicates dans lesquelles s’est tenu l’épreuve, le portugais à eu du mal à trouver son rythme. Peu en confiance, le pilote Hyundai n’a jamais été en mesure de s’immiscer au sein du quintet de tête. Il termine donc sixième. Un résultat qui n’est clairement pas à la hauteur de l’ex-champion d’Europe. D’autant que Magalhaes concède près de 7 minutes au vainqueur. Espérons qu’il soit plus compétitif aux Açores dans deux semaines. A l’inverse, Martins Sesks a, lui, été auteur d’une très belle course. Aux commandes d’une Skoda Fabia Rally2-Kit, le letton se classe septième. Il s’adjuge ainsi une victoire évidente en ERC Open.
Dans les traces de Sesks, José Pedro Fontes a tenu face à Ricardo Téodosio. Le premier cité prend ainsi le huitième rang juste devant son compatriote. Ce dernier échoue pour le coup à seulement 4,8 secondes. Un peu plus loin, Miklos Csomos vient compléter le top 10 au volant de sa Skoda Fabia R5. Un résultat satisfaisant pour le hongrois qui disputait son premier rallye sur terre avec une telle monture. Les conditions n’ont pas aidé.
Dans les autres catégories, Martins Sesks s’impose en ERC Open, comme on vous l’a déjà énoncé. Le pilote letton s’offre une nette victoire en précédant de plus de 8 minutes son poursuivant direct, Joan Vinyes. Du côté de l’ERC-3, Kaspar Kasari a finalement repris le dessus sur Dmitry Feofanov. Celui-ci perdant la tête de la catégorie dans la dernière spéciale pour plus de 31,5 secondes. Enfin, en ERC-4, Óscar Palomo est venu à bout de ses problèmes de boite de vitesse pour l’emporter. Il devance ainsi Andrea Mabellini et Paulo Soria qui perdait la tête suite à une crevaison dans l’ES5 notamment.
Classement
Par Simon F
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