ERC: Mikkelsen s'offre le volcan des Açores

Azores Rallye 2021 – Résumé

Ce week-end, le bel archipel des Açores servait de cadre à la cinquième manche de l’European Rally Championship. S’y présentant en leader du championnat, Andreas Mikkelsen y a parfaitement défendu sa position. En début de course, c’est toutefois Ricardo Moura qui affichait le meilleur rythme. Le pilote Skoda a en effet dominé les premières spéciales avant de perdre son avance suite à des soucis d’essuie-glaces. Dani Sordo et Andreas Mikkelsen en profitaient alors pour prendre l’avantage dans le dernier chrono du vendredi. Le lendemain, les deux hommes repartaient à l’assaut des spéciales avec la ferme intention de l’emporter. Le duo hispano-norvégien éclipsait d’ailleurs très vite son adversaire portugais qui ne pouvait tout simple pas suivre. Au coude-à-coude lors de la première boucle, Mikkelsen et Sordo se sont finalement départagé en fin de parcours. C’est en effet le norvégien qui eut le dernier mot, alors que le pilote Hyundai devait terminer l’épreuve avec des gommes usées. Andreas Mikkelsen s’adjuge ainsi son premier succès de la saison en ERC en devançant l’espagnol de 14,8 secondes. Un résultat qui lui permet évidemment de prendre de l’avance au championnat.

Derrière ce duo, la troisième marche du podium aurait dû être acquise par Ricardo Moura. Du moins, s’il le portugais n’avait pas commis un petit écart de trajectoire dans l’ultime secteur chronométré. Il partait en effet en tonneaux à quelques kilomètres du “fly finnish”. Heureusement, les dommages ne furent que cosmétique et le pilote Skoda parvenait à amener sa monture à l’arrivée. Il perdait malgré tout sa troisième place face à Efren Llarena pour 3 secondes seulement. Dommage pour Ricardo Moura dont le niveau de performances a été compromis par ses ennuies.

Opposé à Erik Cais pour la cinquième position, Mikolaj Marczyk s’est finalement retrouvé isolé. Alors qu’il était devant pour 13,7 secondes, le premier cité devait en rester là dans l’ES8 suite à des soucis mécaniques. Marczyk se retrouvait alors seul, à la cinquième place. Terminant l’épreuve prudemment, le polonais vient compléter le top 5.

Talonné par Luis Rego à l’issue de la première journée, Umberto Scandola est finalement parvenu à se défaire du portugais. Le devançant de plus d’une minute au terme du rallye, le pilote Hyundai s’adjuge la sixième place devant lui. Il signe ainsi son meilleur résultat de la saison. Certes un peu aidé par l’abandon d’Alexey Lukyanuk, samedi matin, alors que le russe pointait aux portes du top 5.

Plutôt habitué aux épreuves du championnat du monde, Benito Guerra à ce week-end découvert l’ERC. Au volant de sa Skoda Fabia Rally2 Evo, le mexicain se classe huitième. Il devance ainsi Rafael Botelho et Javier Pardo Siota, lauréat en ERC-2, qui clôture le top 10.

Pardo Siota d’un bout à l’autre

Du côté de l’ERC-2, la victoire est donc revenu à Javier Pardo Siota. A bord de sa Suzuki Swift R4LLY S, le pilote espagnol a tout simplement été intouchable. Après deux spéciales, son avantage dépassait déjà la minute ! C’est donc sans concurrence que Pardo Siota l’emporte sur l’archipel des Azores. On mentionnera tout de même que le pilote Suzuki a dû baisser le rythme en fin de rallye suite à des soucis d’amortisseurs. Une mention purement anecdotique évidemment…

Pas épargné par la mécanique ce week-end, Victor Cartier s’en sort finalement plutôt bien. S’il concède près de 4 minutes au vainqueur, le français empoche tout de même de gros points. Il termine en effet en deuxième position au volant de sa Toyota Yaris Rally2-Kit. Il précède de cette manière Dmitry Feofanov qui a préféré assurer, et Joan Vinyes qui complète le classement à la quatrième place de la catégorie.

Franceschi seul à l’arrivée

Enfin, en ERC-3, seul trois concurrents ont fait le voyage pour participer au rendez-vous portugais. Mais, d’entrée, l’un d’eux devait se retirer. Ola Nore devait en effet se résoudre à ne pas prendre le départ, son copilote étant tombé malade. Ils n’étaient alors plus que deux à s’élancer sur les spéciales. C’est Josep Bassas Mas qui prenait directement le dessus sur Jean-Baptiste Franceschi. Le pilote Peugeot laissait tout simplement impuissant le français. Mais, si la vitesse est un atout majeur, il faut aussi pouvoir éviter les erreurs. Bassas Mas ne pourra pas dire le contraire. De fait puisque dans le cinquième chrono, l’espagnol sortait de la route et devait renoncer. Il laissait ainsi la victoire à Franceschi qui a parfaitement assuré celle-ci lors de la deuxième étape.