S’en est terminé aussi pour l’European Rally Championship. Comme pour le WRC, la série européenne s’est conclue le week-end dernier sur l’île de Gran Canaria. Le dénouement de la saison était toutefois déjà bien connu. De fait puisque le titre avait déjà été remis à Andreas Mikkelsen lors de la manche précédente. Le pilote norvégien était d’ailleurs absent de ce dernier rendez-vous, préférant participer au Rally Monza en WRC-2. Au terme de cette huitième manche, le titre lui est accordé avec un avantage de 38 points. Il remporte là son troisième trophée dans la série européenne après avoir glaner la couronne en 2011 et 2012 au temps de l’IRC.
Derrière lui, la lutte pour la deuxième place a été le seul véritable intérêt de la manche espagnol. Du moins en ce qui concerne la catégorie reine. Deux hommes étaient en effet prétendants au titre honorifique de vice-champion. La bagarre entre eux a d’ailleurs été très belle. Evoluant, d’une certaine manière, à domicile, Efren Llarena a finalement eu le dernier mot sur Mikolaj Marczyk. Il lui subtilise ainsi la seconde marche du podium pour deux petits points seulement.
Le reste du top 5 est complété par Alexey Lukyanuk qui a clairement loupé sa saison et Norbert Herzick.
ERC Junior
En ERC Junior, le changement de physionomie du championnat n’a pas vraiment convaincu. Du moins pour cette première édition avec les nouvelles Rally3. Ils n’ont en effet été que trois à se présenter sur au moins une des manches du calendrier. Sans concurrent lors des deux derniers rendez-vous, Ken Torn a clairement été le plus impliqué avec six départs. Une implication largement récompensée puisque l’estonien y est sacré. Il devance en effet de plus de 130 points son poursuivant direct, Oscar Solberg.
Le classement est complété par Jon Armstrong. Troisième donc, le britannique s’est simplement contenté d’une victoire lors de la première manche de la saison. Au vu de cet unique résultat, il aurait clairement été un adversaire de taille dans la course au titre. Ce qui aurait eu le mérite de rendre le championnat un peu plus intéressant. Espérons que l’an prochain, la catégorie rencontre davantage de succès sans quoi il faudra certainement rectifier le tir.
ERC-2
Du côté de l’ERC-2, Javier Pardo Siota a pu démontrer toute l’étendue de son talent. Pour sa première saison européenne, le pilote Suzuki a tout simplement été magistral. Au départ de six des huit rallyes du calendrier, l’espagnol a systématiquement terminé sur la plus haute marche du podium. De quoi lui assurer un titre amplement mérité. Dès sa première saison, rappelons-le, Pardo Siota est donc venu faire de l’ombre aux références de la catégorie. Une prestation qui ne peut être que soulignée, chapeau !
Derrière le pilote espagnol, Dmitry Feofanov a tenté de tenir le plus longtemps possible. Mais, il dû au final lâché malgré une très bonne saison. Il échoue en effet à la seconde place du championnat après avoir enregistré six podiums dont une victoire. Le russe concède ainsi, au final, 40 points à Javier Pardo Siota. Gagons qu’il prendra sa revanche en 2022. En attendant, il précède Dariusz Polonski qui complète le podium au volant de sa Fiat 124 Abarth.
Le reste du top 5 est complété par Joan Vinyes, bien malchanceux en cette fin de campagne, et Victor Cartier. Le français n’a également pas été des plus vernis au volant de sa Toyota Yaris Rally2-Kit fabriquée par ses soins. Il a tout de même signé quelques belles prestations en spéciale. Espérons qu’il revienne également la saison prochaine.
ERC-3
En ce qui concerne l’ERC-3, Jean-Baptiste Franceschi a été redoutable au volant de sa Renault Clio Rally4. Sa saison n’avait pourtant pas très bien débuté avec un abandon lors du premier rendez-vous. Mais, le français avait parfaitement rebondi dès la manche suivante en s’adjugeant la victoire. Il a ensuite enchainé les très bons résultats pour revenir sur Josep Bassas Mas. Ce dernier voyait d’ailleurs ses chances de titre s’envoler en Hongrie avec un deuxième abandon. Ce qui profitait évidemment à Franceschi dont le titre a été confirmé aux Canaries.
Derrière les deux hommes, Sami Pajari a été le seul à pointer dans les rétroviseurs du duo. Il est en effet troisième du championnat à “seulement” 30 points de Josep Bassas Mas. Un résultat encourageant pour le reste de sa carrière. D’autant que derrière lui, Lukasz Lewandoski et Martin Laszlo sont loin du compte. Ils complètent en effet le top 5 de la catégorie avec seulement 77 et 71 points. Soit, plus de deux fois moins que Pajari.
ERC-3 Junior
Enfin, en ERC-3 Junior, c’est, là aussi, Jean-Baptiste Franceschi qui s’impose. Ici, son abandon en Pologne à clairement joué en sa faveur. Avec seulement les cinq meilleurs résultats retenus, le français était assuré de marquer des points s’il terminait. De son côté, Sami Pajari n’avait, lui, que la possibilité de grappiller quelques points supplémentaires. C’est ainsi que même si le pilote Renault a terminé derrière le finlandais lors de cette dernière manche, c’est lui qui est titré. Franceschi repart donc des Canaries avec deux trophées !
Derrière eux, on retrouve Nick Loof avec 101 points. Le pilote allemand termine donc sur la dernière marche du podium. Une position qu’il aurait pu perdre en faveur de Martin Lazlo qui n’échoue qu’à 4 points de son prédécesseur. Norbert Maior est, quant à lui, un peu plus loin avec ses 82 unités. Il vient ainsi compléter le top 5 de la catégorie.
Par Simon F
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