Les petits français ont visiblement la côte en ce moment dans nos contrées. Comme lors du Condroz le mois dernier, c’est l’un de nos voisins qui s’est imposé ce week-end à Spa. Invité surprise, et de marque, de cette édition, Yohan Rossel a en effet fait honneur à son titre mondial. Sur un terrain qu’il devait totalement découvrir, le pilote Citroën a directement été dans le coup. S’il ne pointait pas en tête directement, le français ne tardait toutefois pas à prendre les commandes. A l’issue de l’ES4, Rossel pointait, de fait, au sommet de la hiérarchie, ex aequo avec Grégoire Munster. Le champion du monde WRC-3 faisait ensuite la différence dans la spéciale du WRX pour s’installer, seul, en tête. S’ensuivait une très belle gestion qui lui permettait de conserver son avantage jusqu’au bout. Ce, alors que, derrière, le titre national se jouait par une lutte intense. Finalement, Yohan Rossel n’a guère été inquiété dans les derniers chronos. Ce qui lui permettait d’empocher la victoire avec 22 secondes d’avance sur son plus proche poursuivant.
Ce plus proche poursuivant n’est d’ailleurs autre qu’Adrian Fernémont. Idéalement placé pour le titre au départ de ce Spa Rally, le namurois a été le plus fort. La bagarre a tout de même été particulièrement relevée face à Grégoire Munster et Ghislain De Mévius. A mi-parcours, le pilote Skoda profite toutefois d’une erreur de ses deux acolytes pour prendre une petite marge. Il ne laissait ensuite pas l’opportunité à ses adversaires de revenir. Fernémont décroche ainsi une belle deuxième place qui lui offre un second titre national après celui décroché en 2019. Chapeau !
Derrière le pilote San Mazuin, Grégoire Munster et Ghislain De Mévius sont évidemment déçus. Mais, il n’y a malheureusement qu’un seul trophée. Ce n’est donc que partie remise ! En attendant, les deux hommes ont été auteur d’une belle course également. Leur petite erreur leur aura toutefois coûté cher puisqu’ils furent dès lors contraints de se battre pour le premier accessit. C’est d’ailleurs, au final, le pilote Hyundai qui remporte la lutte. Il est en effet venu devancer l’ainé de la famille De Mévius dans les derniers kilomètres. Le belgo-luxembourgeois termine ainsi sur la troisième marche du podium, 8 dixièmes seulement devant De Mévius. Dans leurs rétroviseurs, Cédric De Cecco complète le top 5 d’un peu plus loin après une prestation marquée par un premier scratch.
Tout droit venu d’Irlande, Daniel Barry ne disputait, ce week-end, que son deuxième rallye de la saison. Le pilote Skoda peut, du coup, être satisfait de son résultat. Il termine effectivement à une inespérée sixième place. L’irlandais concède toutefois plus de 10 minutes au vainqueur. Mais, les déboires de Xavier Bouche, Cédric Cherain ou encore Stéphane Lefebvre lui ont permis de s’offrir un tel résultat. Il finit ainsi son premier Spa Rally devant Maxime Potty. Le pilote Ford a perdu beaucoup trop de temps dans la première boucle pour espérer finir dans le top 5. Dommage. Il aurait sans doute voulu faire mieux à domicile.
A la huitième place, Emmanuel Gonay n’a pas su tenir sa position dimanche. Perdant deux places, il échoue au huitième rang donc. Un résultat qui lui donnera tout de même le sourire puisqu’il s’agit de sa meilleure prestation depuis le début de sa carrière. Au volant de sa Citroën C3 Rally2, il devance le lauréat de la Stellantis Rally Cup, Gino Bux. L’ancien pilote du RACB termine en effet à une impressionnante neuvième place. Un superbe résultat qui prouve bien qu’il a sa place en rallye ! Derrière lui, Armand Fumal place son Alpine A110 RGT en dixième position.
Victoire pour Mazuin et titre pour Munster
Du côté des juniors, le Spa Rally ne devait être qu’une formalité pour Charles Munster. Le pilote Opel a en effet dominé chacune de ses apparitions cette saison. Mais, dans son jardin, le cadet de la famille Munster s’est fait surprendre par une portion de boue qui envoyait sa monture sur le toit. Heureusement, le titre lui était déjà décerné grâce à 5 scratchs obtenus juste avant. Et, il pouvait ainsi repartir plus serein dimanche après un formidable travail des mécanos de BMA. Suite à cette sortie, c’est Thibaud Mazuin qui pointait en tête de l’épreuve spadoise dès l’ES6. Il garda cette position jusqu’au bout, s’imposant donc en Junior BRC face à Lander Dhaene.
Avouant avoir manqué de rythme, Aaron Ollevier prend la troisième place devant Charle Munster. Le pilote Peugeot peut s’estimer chanceux d’être à l’arrivée après sa mauvaise réception au jump de la spéciale de Fays. Sa course aurait alors pu se terminer dans le rail de sécurité.
Leyon vainqueur en Histo
Enfin, du côté des bolides de l’ancien temps, les favoris aux titres brillaient par leur forfait. Dommage, la course aurait sans doute été plus intéressante. Mais, Geoffrey Leyon ne va pas s’en plaindre. Au volant de sa mélodieuse BMW M3 E30, il a dominé l’épreuve sans conteste. Imposant son style d’un bout à l’autre du parcours, le pilote BMW remporte une victoire indiscutable. Leyon l’emporte en effet avec plus de 7 minutes d’avance sur Emile Breittmayer et sa Ford Escort MKI. Celui-ci devançant son paternel Olivier Breittmayer qui s’offre la dernière marche du podium.
On retrouve ensuite Michel Vandergeeten qui prend les points de la quatrième place. Avec sa Lancia Delta Integrale, il devance Pierre Jamin qui profitait de l’absence des ténors pour s’adjuger le titre. Un très bel exploit au volant de sa DAF 66 Marathon, la voiture la moins puissante du plateau. Ce qui prouve bien qu’un championnat se joue surtout sur la régularité ! Bravo à lui et sa vaillante monture.
Classement
Par Simon F
Photos : Timothy David Photography, Quentin Carpentier & Matthis Demoulin – Photographe
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