Le Rallye du Condroz est l’un des rendez-vous qui attire le plus de spectateurs aux abords des chronos. Mais, il arrive que la fête ne se déroule pas comme prévu et que des incidents surviennent. Le drame de l’an dernier n’a évidemment pas laissé les organisateurs indifférents. Il était alors évident que l’évènement allait avoir des répercutions.
Tous les signaux étaient pourtant au vert
L’impact de l’accident s’est fait ressentir à tous les niveaux de la discipline en Belgique. Provoquant notamment l’annulation du Rallye de Hannut. Toutefois, malgré la pression, le Motor Club de Huy a tenté de maintenir son épreuve sur la scène nationale. Si bien qu’après leur inscription provisoire au championnat, sous réserve de l’enquête, les organisateurs se montraient rassurants.
Depuis le début du mois de juillet, le Rallye du Condroz communique en effet sur son bon déroulement. Intégrée au championnat “Cup”, l’épreuve a d’abord apporté des informations sur son format. Au programme, deux jours de compétition composés de trois boucles de trois spéciales. Soit, environ 180 kilomètres de chronos avec du classique, de l’inédit et le retour d’un tronçon mythique. Il y a quelques jours, ce sont les inscriptions qui faisaient l’objet d’une publication avec une réduction du tarif d’engagement. Tout semblait donc bien parti.
Au moment de recevoir l’autorisation provisoire de passage en région hutoise, le Motor Club de Huy se montrait d’ailleurs enthousiaste. “Les concurrents qui avaient déjà manifesté leur intérêt pour notre épreuve peuvent être rassurés. Repris en Cup, le Rallye du Condroz permettra d’engranger des points dans les différentes catégories du BRC. La spécificité du Condroz, liée aux conditions météo, à son tracé et à l’engouement du populaire, reste appréciée. Tant par les habitués du championnat que par les équipages régionaux”. Oui, mais, voilà…
La sécurité est la première préoccupation
Quid de la sécurité ? C’est le point qui fâche et sur lequel il est parfois difficile d’agir davantage. L’équipe organisatrice l’a bien compris et a étudié de nombreuses possibilités pour tenter d’aller au-delà des règles déjà définies. Malheureusement, tout porte à croire, qu’elle n’y a pas trouvé la solution qu’elle espérait.
Comme on le dit souvent, de par sa nature, le sport moteur est dangereux. Le rallye est indéniablement l’un des plus risqués, tant pour les équipages que les spectateurs. Nous ne sommes pas en circuit. Il est peu envisageable d’entourer les routes de bacs à gravier, de murs de pneus et de grillages. Les zones ne peuvent être étendues à des mètres et des mètres. Y-a-t’il donc une réelle solution à cette problématique ? Ce, sans (trop) perdre l’ADN de ce sport ! C’est certainement la question à laquelle le Motor Club de Huy a tenté de trouver une solution, en vain.
“Le drame survenu lors de la dernière édition du rallye du Condroz a donné lieu à de nombreux débats. Le Royal Motor Club de Huy a toujours donné l’absolue priorité à la sécurité des participants et des spectateurs. Nous n’avons pas voulu esquiver les discussions et avons entamé il y a plusieurs mois une remise en question de l’épreuve. (…) Toutes les autorisations ont été accordées par le RACB Sport et les autorités locales. Néanmoins, nous voulons aller au-delà des prescriptions préalables. Malheureusement, à ce jour, toutes les conditions pour la mise sur pied de cette épreuve ne sont pas réunies”. Espérons que cela ne soit que partie remise.
Par Simon F
Photos : Timothy David & Quentin Carpentier
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