Rally Islas Canarias 2021 – Résumé
Comme l’an dernier, c’est au beau milieu de l’océan Atlantique que s’est disputé la finale de l’European Rally Championship. En l’absence du champion sortant qui était à Monza, Alexey Lukyanuk avait le champ libre pour finir sa saison sur une note positive. Et, c’est chose faite ! Sur l’asphalte typique des Îles Canaries, le pilote Citroën n’a fait aucun travers, bien du contraire. S’il était clairement le favori ce week-end, le russe a parfaitement assumé ce statut. D’entrée, Lukyanuk a dicté sa loi pour finalement remporter la quasi-totalité des spéciales. Intraitable, il n’a, de fait, laissé aucune chance à ses adversaires. A l’arrivée des 17 chronos au programme, l’ex-champion d’Europe l’emporte avec 46,7 secondes d’avance. Il a ainsi décroché son troisième succès ici. Jamais deux sans trois comme on dit !
Derrière le russe, l’enjeu était de taille entre Efren Llarena et Mikolaj Marczyk. Les deux hommes bataillaient en effet pour le titre honorifique de vice-champion. Prenant directement les devants, le premier cité n’a jamais cédé sous la pression du pilote polonais. Celui-ci lui collait pourtant aux basques, notamment lors de la dernière journée où l’écart n’a pas dépassé les 7,2 secondes. Ce qui est d’ailleurs la mesure au dernier pointage. Ainsi, c’est Llarena qui s’adjuge la deuxième marche du podium devant l’autre pilote Skoda. L’espagnol est alors proclamé vice-champion d’Europe avec seulement de petits points de plus que son rival.
Un peu plus en retrait, Simone Campedelli a finalement eu le dernier mot sur Enrique Cruz. Entre eux aussi la lutte a été intéressante. Les deux hommes ont en effet eu du mal à se départager. Mais, face au champion local, le pilote Skoda l’a finalement emporté. Prenant l’avantage dans la dernière boucle, c’est avec 5,3 secondes qu’il remporte ce duel. Campedelli termine donc quatrième et est le dernier étranger du top 10. Le pilote Ford complète, pour sa part, le quintet de tête après avoir offert une très belle résistance.
Aux portes du top 5, Ivan Ares n’est pas très loin. L’espagnol concède en effet 13,4 secondes à Enrique Cruz. En embuscade, le pilote Hyundai a espéré une éventuelle faute de ses prédécesseurs pour intégrer le groupe de tête. Il n’en fut rien. Qu’importe puisqu’il se livrait dans une belle bagarre face à Surhayen Pernia le premier jour. Ares profitait ensuite de la crevaison de son adversaire, samedi matin, pour prendre la sixième place. Une position qu’il conservera jusqu’au terme en gardant à distance l’autre pilote Hyundai. Celui-ci lui concédant finalement 16,4 secondes et profitant des soucis de Nil Solans pour prendre la septième place.
On retrouve ensuite, au huitième rang, Luis Monzon qui a bien tenté de revenir sur son prédécesseur sans y parvenir. Il échoue en effet à 3,5 secondes de Surhayen Pernia. Il devance Jan Solans et Yeray Lemes qui clôturent le top 10. Un top 10 monopolisé par les pilotes espagnoles puisque seulement trois étrangers y figurent, à savoir : Lukyanuk, Marczyk et Campedelli.
Torn…
En ERC Junior, c’est à nouveau la désillusion. Comme en Hongrie lors de la manche précédente, Ken Torn était à nouveau le seul à prendre le départ ici. Avec seulement trois inscrits au championnat, difficile de cacher que la catégorie est un véritable échec. Espérons cependant que la tendance sera inversée en 2022 et que les équipages afflueront. En attendant, ce week-end, sur l’îles de Gran Canarias, Torn s’est contenté d’éviter les erreurs. A l’arrivée, l’estonien est évidemment déclaré vainqueur. Il remporte ainsi sa quatrième victoire en six participations dans le championnat.
C’est finalement Pardo Siota qui l’emporte
Du côté de l’ERC-2, un pilote était bien parti pour venir voler la vedette à Javier Pardo Siota. S’il a dominé les épreuves auxquelles il a pris part cette saison, le pilote Suzuki était, ce week-end, clairement battu. Qui plus est à domicile ! Mais, au final, c’est pourtant lui qui l’emporte, venant ainsi décrocher un titre amplement mérité. Pourtant, en début d’épreuve, cela semblait bien mal parti pour l’espagnol. Battu dans le premier chrono par Joan Vinyes, Pardo Siota ne pouvait se défendre dans la deuxième spéciale. Sa monture y perdait beaucoup de puissance ce qui le faisait reculer au classement. S’il parvenait malgré tout à remonter, l’autre pilote Suzuki, qui en attendant n’avait pas baissé son rythme, était déjà hors de portée. Du moins à la régulière. Dans l’avant-dernière spéciale, Vinyes était forcé d’en rester là suite à des problèmes de boite. Des problèmes qui venaient offrir la victoire à Javier Pardo Siota.
Au deuxième rang, Carlos David Garcia est le seul pilote à terminer dans la même minute que son compatriote. Il termine largement devant Dmitry Feofanov notamment ralenti par une crevaison le vendredi. On retrouve à la suite, Dariusz Polonski et Tibor Erdi . Les deux hommes complètent le top 5 après la sortie de Serhii Potiiko dans le dernier chrono et être, tous deux, passés par le Rallye2.
Fotia crée la surprise en ERC-3
Enfin du côté des tractions de l’ERC-3 et de l’ERC-3 Junior, Anthony Fotia est sorti de nulle part. Prenant ses marques en Hongrie, le français s’est révélé ce week-end pour sa deuxième course dans le championnat seulement. Premier leader, le pilote Renault a mené la danse tout du long. Sa course n’a toutefois pas été une simple balade de santé avec les ténors de la catégorie à ses trousses. Il en fallait plus au français pour céder sa position. Malgré 10 secondes de pénalité, il remporte la victoire pour 13,2 secondes. Voilà donc un nouveau jeune pilote à suivre lors des prochaines saisons !
Derrière, la lutte a été intéressante entre Sami Pajari, Josep Bassas Mas et Jean-Baptiste Franceschi. Tous trois en lice pour au moins un des deux titres en jeu, le trio s’est disputé la meilleure place jusque dans les derniers kilomètres. Au terme de ceux-ci, c’est Sami Pajari qui a été le plus rapide devant Bassas Mas et Franceschi. Le finlandais échoue malgré tout dans la lutte pour le titre puisque c’est le dernier cité qui empoche les deux. Pajari comptant un résultat de plus que le français en Junior. Au classement général, ce trio devance Jorge Cagiao Sueiras qui clôture le top 5.
Classement
Par Simon F
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