C’est finalement sur un parcours des plus atypiques que s’est joué l’ultime acte d’une saison largement remaniée. Sur la piste du célèbre circuit de Monza, Sébastien Ogier ne pouvait espérer mieux pour clore cette campagne 2020. Pointant au troisième rang vendredi soir, le français profitait des spéciales en montagne du samedi pour faire la différence. S’emparant de la tête dès l’entame de la journée, le pilote Toyota creusait ensuite l’écart dans une seconde boucle nettement rabotée. Seconde boucle décisive pour le championnat puisqu’elle laissait Elfyn Evans sur le bas côté. Et c’est donc avec le titre en mains que Sébastien Ogier remporte ce Rally Monza.
De retour dans la troisième Hyundai officielle, Dani Sordo a encore fait le job. En lice pour la victoire en début de course, l’espagnol a finalement lâché pour assurer un bon résultat à son employeur. Se disputant finalement la deuxième place avec Ott Tanak, il s’incline au final pour 1,4 seconde. L’estonien termine donc deuxième.
Aux portes du podium, Esapekka Lappi espérait sans doute mieux après une très bonne première journée. Mais dans les montagnes, le finlandais se montrait bien moins à l’aise que sur la piste de Monza. Il doit ainsi se contenter de la quatrième place devant un Kalle Rovanperä qui termine sa saison par un nouveau top 5.
Derrière ce quintet, les R5 ont profité des déboires des autres WRC pour se hisser aux places d’honneur. C’est ainsi qu’au sixième rang, on retrouve un certain Andreas Mikkelsen. Présent en WRC-3 au volant d’une Skoda Fabia R5 Evo, le norvégien s’impose largement dans sa catégorie après avoir dominé en RC2. Au général, il pointe donc aux portes du top 5 en devançant un toujours aussi prometteur Oliver Solberg.
S’installant au huitième rang samedi après-midi, Jari Huttunen a tenu jusqu’au bout face à Mads Ostberg. Talonné par ce dernier, le finlandais n’a en effet jamais cédé sous la pression. Il termine donc huitième en précédant le norvégien, vainqueur en WRC-2, de 12 secondes.
Revenant sur Emil Lindholm en fin de rallye, Pontus Tidemand est finalement parvenu à prendre le meilleur. Passant devant son adversaire au terme de l’avant-dernier chrono, le pilote Skoda remporte son duel pour une petite seconde. Il se classe ainsi dixième du général devant le finlandais.
Fourmaux d’abord, Ostberg ensuite
En WRC-2, Adrien Fourmaux a parfaitement débuté son week-end en se montrant comme l’homme fort de la catégorie. Ce, malgré une crevaison dans l’ES5 qui lui faisait perdre la tête l’espace de deux spéciales. Mais, samedi après-midi, le français devait définitivement dire adieu à ses espoirs de triomphe. Le pilote Ford laissait en effet plus de 25 minutes dans une portion glissante de l’ES11 après y avoir endommagé sa suspension. Bien placé derrière lui, Mads Ostberg en profitait alors pour prendre la tête. Gérant son avantage dimanche, le norvégien décroche une nouvelle victoire cette saison. Victoire qui lui offre le titre dans la catégorie.
En lice face au pilote Citroën pour la couronne mondiale, Pontus Tidemand a finalement été trop court. Rivalisant avec Ostberg le premier jour, le suédois lâchait prise dans les spéciales du samedi. Alors isolé, le pilote Skoda doit se contenter de la seconde place.
Derrière, Jan Kopecky aura finalement été très discret pour son retour en mondial. Jamais en mesure de rivaliser avec les hommes de têtes, le tchèque se place sur la dernière marche du podium. Il devance ainsi le malheureux Adrien Fourmaux, quatrième à l’arrivée.
Retour gagnant pour Mikkelsen
Après une opération blanche pour Pirelli en Sardaigne, Andreas Mikkelsen était, cette fois-ci, de retour face aux chronos. Au terme d’une course bien maitrisée, le norvégien a très nettement dominé les débats en WRC-3. Il remporte ainsi une logique victoire dans la catégorie en devançant Oliver Solberg de 15,9 secondes. Ce dernier étant véritablement le seul à avoir pu suivre le rythme du vainqueur ce week-end.
Derrière les deux hommes, Jari Huttunen réalise une très belle opération. En lice pour le titre, le finlandais a d’amblé pris le meilleur sur ses adversaires pour la couronne. Troisième à l’arrivée, le pilote Hyundai glane ainsi le titre de champion du monde WRC-3.
Au quatrième rang, Emil Lindholm vient s’intercaler entre les prétendants au titre. Il termine ainsi devant Kajetan Kajetanowicz qui n’a jamais su prendre l’ascendant, et Marco Bulacia. Ce dernier échouant aux portes du top 5 pour plus d’une minute.
Kristensson intraitable en Junior
Enfin, en Junior, on s’attendait logiquement à vivre une lutte intense entre les trois prétendants au titre. Mais, très vite la course a tourné à l’avantage de Tom Kristensson. Le suédois a en effet rapidement été débarrassé de ses deux rivaux, Sami Pajari et Martins Sesks. Alors isolé au sommet du classement, le pilote Ford n’avait plus qu’un objectif en tête : rejoindre l’arrivée sans encombre. Et c’est chose faite puisqu’il s’impose et remporte, par la même occasion le titre tant convoité.
Derrière, les positions se seront vite figées. Suite aux abandons précoces de Fabio Andolfi et Martins Sesks, Fabrizio Zaldivar s’offre la seconde marche du podium. Podium que vient compléter Ruairi Bell devant Sami Pajari, contraint de repartir en rally2 après seulement deux spéciales.
Classement
Par Simon F
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